S’il n’a pas pour lui d’être le plus beau des palmiers, Trachycarpus fortunei n’en est pas moins l’un des plus plantés en France. A cela plusieurs raisons : d’abord sa très grande rusticité (peut-être le plus résistant au froid humide de tous les palmiers) qui lui permet d’être planté en extérieur dans de très nombreuses régions ; ensuite la facilité de sa multiplication : ses graines germent à température ambiante, parfois même de manière spontanée au pied du palmier.
Le genre Trachycarpus comprend plusieurs espèces dont certaines récemment caractérisées ou en passe de l’être. L’une d’elle, Trachycarpus wagnerianus, n’est sans doute qu’une variété du fortunei. Des hybridations intervariétales expliqueraient les allures parfois très différentes des palmiers vendus sous ce nom, en particulier en ce qui concerne la rigidité des palmes.
D’autres dénominations sont parfois utilisées : Chamaerops excelsa, Palmier chanvre, Palmier de Chine.
Son origine, les contrées assez froides du centre de la Chine et du nord de l’Inde, explique sans doute qu’il s’adapte bien à notre climat.
En Orient, on procédait à l’exploitation du “chanvre” qui recouvre son stipe pour fabriquer des cordes.
En culture, le Trachycarpus fortunei peut se montrer assez luxuriant lorsqu’il est jeune, surtout s’il est planté dans un sol riche et bien arrosé. Mais adulte, il présente trop souvent une couronne réduite et prend une allure un peu “triste”, surtout s’il ne bénéficie plus de fertilisation. Il gagne beaucoup à être planté en groupe, de hauteurs inégales, ou mélangé à d’autres palmiers plus luxuriants.
Sa croissance est assez rapide, car sa “pousse”, ne nécessitant pas de température élevée, se maintient du milieu du printemps à celui de l’automne.