N’est-ce pas le “Prince” des palmiers ? En tout cas, certains palmophiles n’hésitent pas à le placer au premier rang de la famille des palmiers (en fait “Arecacées”) et à lui rendre un véritable culte.
Curieusement, ce palmier est une espèce (Jubaea chilensis), mais comme le genre (Jubaea) ne comporte que celle-ci, il est un peu un genre à lui tout seul.
D’autres dénominations sont parfois utilisées : Jubaea spectabilis, Cocotier du Chili, Palmier miel.
A l’origine, ce palmier pousse au Chili où, surexploité pour son “miel” produit à partir de la sève, il est menacé de disparition
C’est le plus gros des palmiers par la taille de son stipe : 1,50 m de diamètre et jusqu’à 25 m de haut. Gris et d’une apparence évoquant la peau d’éléphant, on le qualifie parfois de “pachydermique”.
Monoïque, il produit des fruits jaunes et pulpeux. Sa graine ressemble à une noix de coco en réduction. Son endosperme est comestible.
Sa multiplication se fait par semis. En atmosphère humide et chaude (30°), ses graines commencent à germer après deux à trois mois seulement. La pratique du “craquage” n’apporte qu’un gain de temps assez médiocre.
La plantule demeure fragile et connaît une mortalité juvénile importante (une “pourriture” apparaît au niveau du collet). Elle semble favorisée par la chaleur humide.
Sa rusticité est très importante. La preuve : des sujets ont supporté à Lorient (Morbihan) et Morlaix (Finistère nord) tous les hivers rigoureux du siècle.
Malheureusement, sa croissance est lente. Ce qui explique sans doute que, conjugué à sa mortalité juvénile fréquente, on l’ait assez peu planté. Dommage…