Je vous adresse cette fois la photo de mon Trachycarpus en Normandie (30 km de Cherbourg) lors de l'hiver 1997. J'ai toujours connu ce palmier, qui n'est pas très beau et n'a jamais fait de fleurs... Savez-vous pourquoi? (Mais il résiste à tout).
Est-il envisageable de déplanter un palmier (s'il n'est pas trop grand évidemment!) pour le transférer dans un autre jardin. Ou bien le système racinaire est-il impossible à récuperer ? (ex : si on déménage?).
Autre remarque : certains ouvrages conseillent, lors de l'arrosage, de laisser de l'eau dans la coupelle 1 heure environ, le temps que le palmier s'abreuve correctement.
Salutations.
A en juger par la photo, ce Trachycarpus n'a rien à envier, question beauté, à la plupart des Trachycarpus. J'en connais même de particulièrement laids, ce qui ne me semble pas être le cas du vôtre. En fait, le Trachycarpus doit son succès plus à sa rusticité qui permet de le planter dans beaucoup de régions de France qu'à sa beauté. Encore qu'on voit de temps en temps quelques sujets assez harmonieux. Malheureusement trop souvent, les Trachy sont plantés grands, dans des endroits trop ventés, ou trop secs. Et les résultats ne plaident pas alors en faveur de cette espèce.
Concernant la transplantation, les palmiers ont réputation d'être parmi les végétaux qui se tranplantent le plus facilement, même à l'âge adulte. Cela tient à leur système racinaire qui n'est pas de type "arborescent" mais est constitué d'une multitude de racines distinctes qui partent toutes de la base du stipe (un peu comme un poireau). Ce type de système racinaire se reconstitue donc plus aisément après transplantation. Toutefois, cette faculté est un peu variable selon les espèces. Et dans le cas du Trachycarpus, j'ai souvent constaté que les sujets transplantés "grands" ne retrouvent quasiment jamais le développement et la luxuriance des sujets qui ont grandi sur place.
Enfin, à propos de l'arrosage des sujets en pot, on conseille parfois de laisser quelques heures l'eau stagner dans la soucoupe pour une raison simple. Au moment de l'arrosage, en particulier d'un substrat très sec, il est fréquent que l'eau versée s'écoule directement dans la soucoupe par l'espace situé entre la motte et le pot. Dans ce cas, la plante n'est en fait pas arrosée. Par contre, si on laisse l'eau un certain temps, le substrat sec va en réabsorber une partie. Mais une technique plus efficace encore est celle du bassinage. On plonge le pot dans un récipient rempli d'eau assez longtemps pour qu'il s'humidifie entièrement. Enfin, tout l'art d'un arrosage réussi (mais guère possible en pot) consiste à arroser peu à la fois mais longtemps afin de laisser le temps au substrat d'absorber l'eau dont il a besoin pour constituer un milieu adéquat pour le palmier (et non pas au palmier qui ne s'abreuve pas comme le ferait un animal).
