Nous venons de planter il y a 15 jours (01/11, aïe ...) trois palmiers de type "Trachycarpus fortunei", un haut de ~1 m (de tronc) avec 2 autres petits à son pied (~15 cm). Ils sont plantés au milieu d'un dallage (trou d'environ 80cm de
diamètre). Nous habitons ~20 km au sud de Lyon, les hivers peuvent donc être rigoureux.
Pour ce premier hiver, ou pour ceux qui suivront, est-il conseillé d'emmitoufler le tronc de ces palmiers ou non ? Si oui, avec quels matériaux de préférence ? N'y a t'il pas un risque de pourrissement, car n'étant pas abrités de la pluie, l'eau va s'infiltrer le long du tronc en suivant la tige des feuilles ? Ne vaut-il donc pas mieux les laisser à l'air libre, cette espèce étant a priori résistante au froid ? Y-a-t'il un risque plus particulier pour ce premier hiver ?
Fait-il dans tous les cas protéger la terre à la base du tronc ?
Enfin, doit-on prévoir un arrosage pendant ce premier hiver, vu qu'ils viennent juste d'être plantés ?
Merci d'avance pour vos réponses, et bravo pour votre site.
Premier point l'arrosage. Effectivement, il peut y avoir paradoxalement des périodes très sèches en hiver. Et même si les besoins du palmier sont alors limités par le peu de chaleur, il ne faut pas le laisser se dessécher. Ce sera, dans votre cas, particulièrement vrai pour les deux plus petits palmiers dont la motte doit être près de la surface du sol. Donc un peu d'arrosage en cas de sécheresse prolongée.
Concernant la protection hivernale, regardez autour de vous s'il y a déjà dans votre région des Trachycarpus poussant depuis plusieurs années à l'extérieur. Si c'est le cas, vous pouvez vous garder de toute précaution. Si vous êtes par contre un "pionnier", il pourra convenir d'être un peu plus prudent pour de jeunes sujets. Mais je déconseille les protections du genre "plastique". Favorisant la condensation et l'humidité, elles provoquent des pourritures et font l'effet contraire en cas de gel. Préférez un matériau qui respire, même s'il alterne humidité (en cas de pluie) et sécheresse, un matériau telle la paille, les branches de résineux (j'utilise personnellement des tailles de Cupressocyparis) bloque une sorte de matelas d'air autour du palmier qui fait office de protection thermique et empêche des phénomènes comme les pluies verglaçantes d'atteindre le coeur du palmier. Car le bourgeon terminal est la partie la plus vulnérable de ce dernier.
Je ne connais pas bien les rigueurs de l'hiver dans votre région, mais à priori je pense qu'une protection du sol devrait suffire pour ces Trachycarpus (paillage, feuilles mortes, écorces de pin en couche épaisse).
